DES PETITS DIABLES


Ce crime de 1993, avait traumatisé le Royaume-Uni.

Un jour de février, lui et son copain Robert Thompson, 10 ans, sèchent l'école. Ils se promènent dans un centre commercial de Bootle, près de Liverpool, volent une figurine de Troll, des piles, de la peinture bleue. Se disent qu'ils "kidnapperaient bien un gamin". Puis enlèvent un enfant de 2 ans, James Bulger, qui accompagnait sa mère chez le boucher.

Arrivés près d'une voie ferrée, à trois kilomètres de là, les deux commencent à torturer James Bulger, lui jettent des pierres, des briques, puis une barre de fer de 10 kilos. Il sera retrouvé mort deux jours plus tard. Impossible pour les enquêteurs de déterminer laquelle de ses 42 blessures aura été fatale. Jon Venables et Robert Thompson seront condamnés à huit ans d'emprisonnement et envoyés dans deux unités spécialisées différentes.



Lorsque les deux condamnés bénéficient d'une remise en liberté conditionnelle, en 2001, ils reçoivent de nouvelles identités afin de leur éviter de subir des représailles, notamment de la famille de James Bulger. Ils ont l'interdiction d'entrer en contact, de quitter le Royaume-Uni ou de se rendre dans le Merseyside, où ils ont commis le meurtre de l'enfant.

Le gouvernement britannique se félicite alors de leurs "progrès" : Jon Venables a passé l'équivalent de son bac, les rapports des psychiatres sont encourageants. Il est "le moins diabolique des deux", estime même son avocat de 1993, Laurence Lee. Robert Thompson, considéré comme le "leader" du duo, montre, lui, des signes de "psychopathie".

En 2010, c'est pourtant Jon Venables, sous sa nouvelle identité, qui se retrouve devant le juge. Il plaide coupable de possession d'images de pornographie infantile et écope de deux ans de prison, aux termes desquels une nouvelle identité lui sera donnée.



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